La biscuiterie Francois Garrec, une histoire de famille.

Chez les Garrec, on peut dire qu’on a la passion des bons produits et de la tradition. L’entreprise François Garrec, Crêpes et Gâteaux telle qu’elle existe aujourd’hui, est le résultat d’une longue lignée de Garrec pleinement investis dans leur métier.

Mais commençons par le début, c’est à dire au XIXè siècle. C’est là que naît la première affaire : Primel Garrec, le premier de la lignée, tient une boulangerie dès 1890. C’est à ce moment que tout commence pour notre famille ! En effet, la succession s’enclenche avec Fanch, fils de Primel, qui reprend le flambeau et installe sa boulangerie dans le bourg de Saint-Évarzec dans les années 1930.

Arrive François, le successeur de Fanch. Dans les années 60, François, suite à un apprentissage chez un fabricant local, décide qu’il préfère le biscuit au pain et s’émancipe en douceur de la boulangerie familiale.

« Les temps ont bien changé ! Avant les sacs de farine pesaient 100 kg, aujourd’hui, ils ne font plus que 25 kg. Nous n’avions pas de chambre froide. On utilisait alors une armoire fermière qui permettait de conserver les produits durant un temps très court. Oui, les choses ont évolué, et dans le bon sens ! »

Des biscuits dans le garage

François décide donc de se lancer dans l’aventure du biscuit et surtout de l’entrepreunariat. Les débuts ne sont pas simples et faute de local, François installe son affaire… dans son garage. Un pétrin, un laminoir pour les galettes et un four à 6 plaques et voilà la biscuiterie artisanale François Garrec lancée ! Son épouse rejoint l’aventure dans le sous-sol de la maison et prend en charge l’emballage et les livraisons. Et la commercialisation s’organise : d’abord chez les grossistes quimpérois dont les clients raffolent des produits bretons. Puis la vente directe sur les tournées de la Fromagerie de Cornouaille.

L’attachement au terroir

Dans les années 70, la petite entreprise de biscuits artisanale a bien prospéré et François Garrec souhaite diversifier sa production. Il se lance alors dans la fabrique de crêpes à emporter. A l’époque, c’est une idée très novatrice car on ne trouve pas de crêpes dans les commerces. Or, la demande était là : que cela soient les locaux ou les touristes de passage, la crêpe à emporter avait ses amateurs.
François teste alors mille recettes pour trouver l’alchimie parfaite. Mais surtout, il s’appuie sur des ingrédients locaux, à la recherche des produits les plus frais. « Nous nous approvisionnions directement auprès des fermes de Saint-Évarzec pour le beurre et le lait crémeux. Et ce plusieurs fois par jour », raconte-t-on. D’ailleurs devant le succès de ses crêpes, François commence à recruter : Thérèse, Lucie et Suzanne, efficaces crêpières, sortent 10 douzaines de crêpes à l’heure. C’est là tout le secret de la recette : de bons ingrédients du terroir et un savoir-faire artisanal. La petite entreprise tourne à plein régime 7 jours sur 7 et c’est la voiture familiale qui assure les livraisons.

L’essor de la biscuiterie

Le succès est là, et le manque de place menace ! Le garage de François n’est clairement plus adapté au développement de la biscuiterie. Mais celle-ci ne se déplace pas bien loin : un bâtiment de 200m2 est construit juste à côté de la maison. L’équipement évolue lui aussi et François investit dans la production. A raison, car on trouve toujours un four Pavailler de l’époque en fonctionnement dans notre fabrique actuelle ! Toute la famille s’investit, y compris les trois enfants qui mettent la main à la pâte pendant les vacances. La biscuiterie François Garrec poursuit son essor en profitant du développement du tourisme en Bretagne dans les années 80-90. Une clientèle toute trouvée pour les crêpes et galettes, mais pas seulement. En local aussi, la biscuiterie fonctionne, grâce au bouche-à-oreille. Le choix des produits naturels et locaux a payé, et le contact direct avec la clientèle qui visite la biscuiterie est fortement apprécié.

Mais François arrive à l’âge de la retraite. Qui parmi ses enfants sera son successeur à la tête de sa biscuiterie ? C’est celui qui est tombé dans le pétrin tout petit (au sens propre comme au figuré !), le cadet de la famille, qui a hérité de la passion de son père et qui reprend les rênes de l’affaire familiale, en 1992. Et la biscuiterie continue son ascension. En 1999, pour assurer cette santé florissante, elle emménage dans de nouveaux locaux à Bénodet. Si les normes européennes ont évolué et qu’il a fallu s’y conformer, les recettes, elles, n’ont pas changé et il y a fort à parier que la tradition familiale perdure encore quelques temps… Pour le meilleur !